Utilisé lors de banquets somptuaires, ce plateau témoigne de l’essor et de l’implantation des artistes de Mossoul (Iraq) en Syrie, en Égypte et en Iran, entre 1220 et 1260, quand les dinandiers commencent à signer leurs oeuvres de leur nom, suivi de la nisba (un adjectif indiquant la provenance géographique) « al-Mawsili ». Sur le marli du plateau, est inscrite en naskhi une formule de voeux adressée au propriétaire, selon une caractéristique de l’esthétique islamique. Bien que le dédicataire ne soit pas nommé, la rosace centrale entourée de douze médaillons, évoquant une thématique astrale, indique une commande princière. L’image allégorique du souverain incarné par l’astre solaire est associée à un jardin imaginaire peuplé d’oiseaux où évoluent buveurs et musiciens.