Cette toile, commandée par le banquier flamand Niclaes Jonghelinck au peintre anversois Frans Floris (1517-1570), met en scène l’activité arithmétique, représentée par la figure féminine assise à droite, dont les attributs sont indiqués par deux volumes à terre. Le premier porte le nom du prophète Abraham qui, selon l’historien romain d’origine juive Flavius Josèphe, était responsable de l’importation de l’arithmétique et de l’astronomie en Égypte. Ces savoirs seraient ensuite passés aux Grecs, comme en témoigne le second
volume, qui porte le nom de Pythagore. Enfin, la synthèse arabe est indiquée par les chiffres peints sur le bord de la tunique de l’Arithmétique elle-même. Banquiers ou commerçants, les collectionneurs qui se sont transmis ce tableau représentent les milieux où la diffusion du savoir mathématique était la plus importante.