Ernest Benecke (1817-1894) effectue de janvier à août 1852 un voyage en Haute-Égypte, en Nubie et au Caire, avant d’aller en Syrie, à Jérusalem et au Liban, puis à Athènes et à Florence. Son attention est captée par les musiciens de rue, mendiants, marchands d’esclaves ou femmes d’un harem qu’il photographie très simplement, en les plaçant devant un drap blanc permettant de mieux les distinguer. De ces portraits réalisés sans apprêt ni artifice, émane une sensation de fraîcheur et de proximité avec les modèles. Les enfants, par leur spontanéité, se prêtent difficilement au jeu du portrait, d’autant qu’aux débuts de la photographie, le temps de pose est très long. Ce portrait de groupe d’enfants de paysans (« fellah ») est d’autant plus rare et émouvant.