Cette boîte chinoise à incrustations qui fit peut-être un jour partie des collections japonaises du Shoso-in à Nara témoigne des productions insignes des Tang à leur apogée, dans le domaine des arts décoratifs. C’est spécialement le cas jusqu’au règne de l’empereur Xuanzong (712-756), où de tels objets constituent alors des cadeaux de choix pour les échanges officiels entre les empires du Japon et de la Chine. Elle illustre aussi particulièrement bien le point culminant atteint dans la qualité de l’artisanat, caractérisé par l’élégance de son répertoire ornemental qui devient progressivement commun à l’ensemble des arts somptuaires – miroirs précieux, soieries, pièces orfèvreries –, et se diffuse vers la Perse sassanide comme vers le Japon.