La manufacture de Sèvres se lance dans la course à l’« or blanc » qu’est alors la porcelaine dure venue de Chine et dont la technique n’est maîtrisée en France qu’autour de 1770. Ces vases, qui témoignent d’une approche plus archéologique de la chinoiserie, font directement référence à des vases archaïques présentés dans le catalogue des collections impériales chinoises dressé entre 1735 et 1751 sur ordre de l’empereur Qianlong. Tant la forme que les motifs décoratifs s’inspirent directement de vases chinois en métal ciselé. En revanche l’appellation « Japon » est surprenante et témoigne d’une perception encore approximative de l’Extrême-Orient.