Ce feuillet provient de l’un des plus somptueux corans parvenus jusqu’à nous. Constitué de sept volumes, il a été vraisemblablement produit à Kairouan, en Tunisie, entre le IXe et le Xe siècle. La simplicité apparente de la calligraphie kufique et l’équilibre de la composition en font une œuvre d’une grande pureté, rythmée par le contraste entre l’or et le fond bleu nuit, teint à l’indigo. L’idée d’une teinture colorée est empruntée aux codex impériaux byzantins. Le bleu profond symbolise l’univers céleste et les lettres dorées la lumière divine diffusée par la parole de Dieu.