Copié à la fin du XVe siècle, ce manuscrit, appelé Taj ou « Couronne » par les juifs yéménites, a servi de modèle à la copie de rouleaux de Torah et était vénéré au même titre que ceux-ci. Certains feuillets comportent des exemples de micrographie ornementale. La disposition
du texte sur deux colonnes se retrouve sur des manuscrits gothiques contemporains, tandis que le décor géométrique de la reliure évoque la tradition artistique mamelouke, dont l’influence s’exerce au Yémen, dans la péninsule Arabique, du XIIIe au XVIe siècle.